Domaine de la Madone | L’apparition de la vierge

Quand on aime le vin, rien de plus excitant que de découvrir un domaine dont les vins sont bons, la présentation séduisante et le prix raisonnable. Ce genre de petit miracle n’arrive pas tous les jours, mais avec le Domaine de la Madone des frères Bererd, on n’est pas loin d’une apparition de la vierge, en plein vignoble du Beaujolais. Hallelujah !

Un peu d’histoire
Au 16ème siècle, les ancêtre des frères produisaient déjà du raisin dans le village de Perréon à quelques kilomètres des collines de Brouilly. Mais pas de phénomène mystique à signaler à cette époque. Simplement un travail acharné de génération en génération. Au départ, la famille portait le nom de Perréon, comme son village d’origine. Ensuite, Marie Odette épousa Jean-Marie Bererd qui était également issu d’une famille de vignerons du Perréon. Ils eurent trois fils qui commencèrent à travailler avec leurs parents dans les années 80. Aujourd’hui, Bruno, Olivier et Frédéric partagent tout le travail et les responsabilités de la viticulture, de la vinification et de la commercialisation du vin. Ces 25 dernières années, ils sont passé des 12 hectares d’origine à 28 hectares et 160.000 bouteilles vendues par an.

De la géographie aussi
Le domaine s’étend sur les villages «Le Perréon» et «Vaux en Beaujolais» (mieux connus sous le nom de «Clochemerle»). Il se compose de 90 petites parcelles d’expositions et altitudes différentes (entre 300 et 500 m). L’âge des vignes de va de 15 ans à 100 ans avec une moyenne de 40 ans. Le Gamay est planté sur des pentes raides exposées sud sur des sols de granit rose. Cette diversité de terroirs permet d’élaborer des vins complexes et profonds. Sur le versant nord, on trouve les parcelles de Chardonnay, ce cépage s’exprimant avec plus d’élégance sur les plus sols plus argileux. Une partie du domaine (2,5 hectares) est désormais entièrement bio tandis que le reste est formé aux méthodes de viticulture durable.

Les vins du Domaine de la Madone
C’est la Bourgogne qui inspire les frères et cela se ressent dans la finesse et la profondeur de leurs vins. Nous en avons d’ailleurs retenu 3 dans notre sélection : le Bourgogne blanc 2019, Le Beaujolais Villages Le Pérréon 2019 et le Beaujolais Villages Le Pérréon Bio 2018.

Quel vin pour la raclette, la tartiflette ou la fondue ?

Fin septembre, les premières feuilles tombent, les températures baissent. Pas d’ouverture officielle de la saison des raclettes, tartiflettes ou autres fondues, mais l’envie se fait ressentir, on y pense, on l’envisage. Bref, on est sur le point de rassembler quelques joyeux convives pour la première soirée frometon fondu de la saison. Et on va être bien.

Selon les goûts et les habitudes, il y aura des pommes de terres, des charcuteries, des salades, des champignons, des cornichons, des petits oignons ou simplement du pain. Mais dans tous les cas, il y aura du fromage fondu, et c’est à lui qu’il faut penser au moment de choisir le vin.

Pour ceux qui me connaissent depuis un moment, vous savez que je préfère le vin blanc dans ces circonstances. Quand j’ai la chance d’en trouver, j’opte pour un vin du jura. A base du cépage Savagnin si on est entre amateurs, ou à base de Chardonnay pour une approche plus consensuelle. J’aime que le vin soit assez rond et ample pour s’accorder avec le côté gras du fromage et de la charcuterie, mais je cherche également de la fraîcheur en finale pour rincer la bouche et contrebalancer la consistance du plat. Et il ne faut pas chercher loin dans notre assortiment pour trouver un tel vin : le Chardonnay de Beauvignac 2019 fait parfaitement l’affaire pour moins de 8 euros la bouteille.

Et si on souhaite absolument du rouge ? Alors il faudra opter pour un vin rouge rond, fruité et souple. On évitera les tanins et les longs élevages en bois qui s’accommodent mal du gras du fromage. Ils paraîtraient durs et métalliques dégustés dans ce contexte. On pourra donc opter pour un Beaujolais fruité et gouleyant à base de Gamay, une perle hyper digeste comme notre Petite Sèlve 2019 tout droit venue de l’Ardèche, ou un côtes du Rhône au fruité croquant comme Le Maquis 2017 de Stéphane Usseglio. Mais moi, perso, je resterai au blanc 😉

Et pour le fromage ? Moi, j’irais faire un tour du côté de chez Saint-Octave ou sur Efarmz.be